Dans des sociétés sous-développées, à l’instar de l’Algérie, il est fréquent d’entendre les jeunes mamans dire : « mon fils deviendra pilote ». Mais jamais – du moins rarement – « ma fille deviendra pilote ». C’est dire à quel point le métier, apparemment réservé aux hommes, fait rêver ! Taoues Yousfi, une jeune kabyle de seulement 24 ans, allant à l’encontre des « idées établies », s’apprête a vivre pleinement ce rêve « masculin ».
Le pays du rêve ? C’est, comme il fallait s’y attendre, la France. C’est pourtant en Algérie que Taoues a fait le gros de sa scolarité : du primaire jusqu’à l’université, avant de partir en France. A l’heure actuelle, elle s’apprête à boucler sa formation qui lui permettra de devenir pilote.
Dans un entretien qu’elle a accordé au journal électronique Observalgerie.com, Taoues declare : « J’ai aimé tout ce qui a une relation avec les avions et cela dès mon jeune âge ». Et d’ajouter : « C’était comme une petite fleur qui a commencé à naître dans mon cœur. J’avais entre 15 et 16 ans et ça a commencé par l’admiration de tout type d’aéronefs. Et c’est comme ça que l’idée de devenir pilote a germé dans ma tête ».
Mais faut-il le dire, le parcours n’a pas été de tout repos. Après avoir décroché son baccalauréat, Taoues s’inscrit à l’université Houari-Boumediene où elle étudie la physique. Une année après, elle passe son bac français qu’elle décroche haut la main ! La jeune bachelière s’inscrit en licence Physique à l’Université Paris-Saclay. Au bout de sa troisième année de licence, elle passe un concours pour devenir pilote.
« Air Algérie, c’est mon premier choix »
« Il existe plusieurs voies pour devenir pilote de ligne, mais la plus connue est la piste de la formation dans des écoles privées d’aviation, étant donné que les concours étatiques attirent beaucoup de candidats pour un nombre de places limité », déclare-t-elle. Et d’expliquer : « Pour faire pilote de ligne, il y a des licences à passer et on peut le faire avec deux méthodes : intégrée ou modulaire ».
Taoues, en passe de terminer sa formation dans une école en France et ayant déjà obtenu sa licence de pilote privé (PPL), envisage son avenir professionnel avec beaucoup d’assurance. Son objectif est d’intégrer la compagnie Air Algérie. « C’est ma première option. Je souhaite travailler chez Air Algérie pendant au moins 3 ans, mais je n’ai pas l’intention de faire carrière dans l’aviation commerciale à long terme. J’ai choisi ce métier par passion et je désire suivre un parcours singulier dans le domaine de l’aviation afin de vivre pleinement ma passion », affirme Taoues.