Le Département d’Etat américain n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger l’état des droits de l’homme au Maroc. Sur l’année 2023, il énuméra nombre de violations liées au non-respect des droits de l’homme, rapportant notamment des cas de torture en détention, de traitements inhumains ou dégradants de la part de membres des forces de sécurité…
« Les institutions gouvernementales et les organisations non gouvernementales (ONG) ont reçu des rapports faisant état de mauvais traitements infligés à des personnes placées en détention. Le ministère public a reçu six plaintes pour torture et 47 plaintes pour violence excessive au cours du premier semestre », peut-on lire dans le document.
En outre, le rapport déplore le fait que « les enquêtes sur les abus commis par la police, les forces de sécurité et dans les centres de détention aient manqué de transparence ». Elles « se sont souvent heurtées à de longs retards et à des obstacles procéduraux qui ont contribué à l’impunité », ajoute le rapport.
« Comme les années précédentes, les ONG ont dénoncé la persistance de la corruption et de l’ingérence extrajudiciaire qui sapent l’indépendance du système judiciaire », indique le rapport. Il souligne également les inquiétudes exprimées par les ONG concernant le respect des garanties d’un procès équitable dans plusieurs affaires fortement médiatisées.
Le rapport du département d’État américain rappelle également que, pour la huitième année consécutive, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme n’a pas été autorisé à effectuer des visites au Sahara occidental. Parallèlement, il souligne que le Maroc a commencé, le 1er janvier, un mandat de trois ans à la tête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.