Face à la dégradation des droits humains en Algérie, Amnesty International est revenue à la charge. Elle a, en effet, dressé un sévère constat quant à la situation desdits droits dans son rapport annuel publié mercredi 24 avril 2024. L’organisation non-gouvernementale a mis l’accent sur « la condamnation d’au moins un militant, cinq journalistes et un chercheur ayant exercé leur droit à la liberté d’expression ».
« Les autorités (algériennes, ndlr) ont resserré leur étau autour de l’espace civique avec la condamnation d’au moins un militant, cinq journalistes et un chercheur ayant exercé́ leur droit à la liberté d’expression », écrit Amnesty International dans son rapport annuel sur La situation des droits humains dans le monde pour l’année 2023.
Et d’ajouter : « Elles ont fermé au moins deux médias en ligne et deux organismes affiliés à la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), ordonné la fermeture de deux groupes de défense des droits humains, et suspendu au moins une formation politique. Les autorités judiciaires ont par ailleurs fait fermer au moins deux églises. Au moins 36 féminicides ont été recensés. Au moins 18 302 personnes migrantes ont été́ expulsées sommairement d’Algérie entre janvier et décembre ».
Amnesty Internationale n’a pas omis de rappeler qu’« en mars, à l’issue de l’examen périodique universel de l’Algérie, le pays a accepté́ les recommandations l’invitant à modifier sa législation répressive relative aux rassemblements publics et aux manifestations, ainsi que l’article de loi mettant les violeurs hors de cause s’ils épousaient leur victime ». Mais, regrette l’ONG, il a « rejeté́ la recommandation visant à modifier les dispositions trop larges du Code pénal permettant de poursuivre en justice les personnes qui exerçaient pacifiquement leurs droits à la liberté́ d’expression et de réunion », a ajouté Amnesty Internationale.